• Sciatique


  • La sciatique est le nom courant donné à la névralgie du nerf sciatique et la cause la plus fréquente de la sciatique est la hernie discale (saillie anormale du disque intervertébral) qui compresse l’une des racines du nerf sciatique.

    D’autres causes, plus rares, peuvent être à l’origine de la sciatique :

    • une arthrose des vertèbres lombaires ;
    • une fracture ;
    • une infection au niveau d’un élément du rachis ;
    • une inflammation du nerf sciatique ;
    • des tumeurs sur le trajet du nerf (très rares).

    Les signes les plus courants de la sciatique sont :

    • une douleur variable en fonction de la racine nerveuse atteinte.
      Si la racine L5 est touchée, la douleur sera localisée derrière la cuisse, sur le coté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil.
      Si la racine S1 est touchée, la douleur sera située derrière la cuisse, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied ;
    • une douleur souvent déclenchée par un effort (lorsque la personne soulève un poids, par exemple) ;
    • une douleur amplifiée en position assise, à la toux, aux éternuements et à l’effort ;
    • des fourmillements, un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir à certaines zones de la jambe et du pied ;
      un soulagement ressenti le plus souvent en position allongée.

    Ces symptômes de la sciatique ne sont pas toujours tous présents.
    Malgré la douleur, l’aspect de la jambe est normal (ni gonflement, ni changement de couleur).

    Le kinésithérapeute peut utiliser une technique qui a fait ses preuves pour traiter la sciatique : La méthode Mckenzie

    La méthode McKenzie est particulièrement indiquée dans toutes les rachialgies d’origine mécanique (lombalgies, discopathies, dorsalgies, cervicalgies). Elle est souvent utile même lorsqu’une arthrose importante est présente (spondylose, ostéophytose, modifications dégénératives, arthrose inter-apophysaire).

    Elle a aussi toute sa place dans le cadre de nombreuses névralgies : sciatiques, cruralgies, névralgies cervico-brachiales, névralgies d’Arnold, névralgies intercostales, même s’il existe un déficit neurologique périphérique (à condition qu’il ne soit pas trop sévère, qu’il ne soit pas évolutif et bien sûr, qu’il n’y ait pas de syndrome de la queue de cheval ou de myélopathie).
    La philosophie de l’approche McKenzie est de permettre au patient de devenir l’acteur principal de sa guérison. Les stratégies et les techniques d’auto-traitement seront utilisées en priorité. Cela présente de nombreux avantages :

    Le patient peut « s’auto-traiter » plusieurs fois par jour quotidiennement, ce qui permet d’obtenir des résultats rapides (en début de traitement, il est fréquent que l’on demande au patient de faire 10 séances d’exercices dans la journée).
    Beaucoup de patients peuvent abolir leurs douleurs et retrouver des amplitudes complètes sans intervention manuelle du thérapeute. Il est important que le patient puisse faire l’expérience de s’améliorer tout seul, pour qu’il soit suffisamment en confiance pour utiliser les mêmes exercices et les mêmes stratégies à la maison en cas de récidive.
    Cette démarche responsabilise le patient.