• Entorse


  • Une entorse est un étirement ou une déchirure d’un ou de plusieurs ligaments d’une articulation. Les ligaments sont les faisceaux de bandes de tissus fibreux, très résistants et peu extensibles, qui unissent les os entre eux. Ils donnent une stabilité aux articulations.

    Théoriquement une entorse peut toucher toutes les articulations, aussi bien les genoux que les coudes ou les poignets. Dans la pratique, certaines articulations sont plus fragiles et sont ainsi plus propices aux entorses comme l’articulation de la cheville.

    Les symptômes sont une douleur vive à l’articulation, une impotence fonctionnelle (difficulté à mouvoir l’articulation), un œdème (gonflement autour de l’articulation, plus ou moins rapide selon la gravité) et éventuellement l’apparition d’un hématome.

    On peut classer les entorses selon le degré de gravité :

    Entorse légère : un étirement des ligaments, souvent appelé foulure. À ce stade, l’articulation est encore fonctionnelle ;
    Entorse modérée : un étirement des ligaments accompagné d’une déchirure partielle ;
    Entorse grave : une rupture complète du ou des ligaments. Il se peut aussi que le tendon se détache de l’os entraînant avec lui un petit morceau d’os.
    Après une entorse, la cryothérapie est souvent indiquée, pour éviter l’apparition de l’hématome. En outre, on peut immobiliser l’articulation par un bandage ou une attelle. L’activité physique peut être reprise au bout de quelques jours en cas d’entorse légère, ou de deux à douze semaines selon le degré de gravité. En cas d’entorse grave, la pose d’un plâtre est peut être indiquée, voire une opération si les ligaments sont sérieusement atteints.

    Les entorses à répétition et l’instabilité articulaire qui en découlent peuvent entraîner le développement d’une arthrose.

    Selon la gravité de l’entorse, le stade où elle se trouve, l’articulation touchée, la douleur occasionnée et les récidives éventuelles, le kinésithérapeute peut sélectionner ou combiner différentes techniques :

    De lutte contre la douleur et l’œdème
    De gain de mobilité
    De recrutement musculaire
    De reprogrammation neuromusculaire
    Ces techniques ont différents buts, dans un premier temps :

    Entretien de la mobilité complète de la cheville
    Travail afin d’éviter les rétractions ligamentaires qui se forment suite à une telle blessure
    Réduction des impacts des compensations
    Massage trophique et tonique des muscles agissant comme ligament actifs
    Dans un deuxième temps :

    La proprioception : elle améliore le schéma corporel, les compensations de votre corps et réduit le risque de vous blesser une deuxième fois. Toute rééducation suite à une blessure devrait passer par des exercices proprioceptifs
    Le renforcement : certains muscles peuvent aider à stabiliser la cheville et à réduire la charge imposée sur le ligament. Ces muscles seront testés et renforcés par des exercices si ils le nécessitent